Vélo, potager et cerveau

En passant du singe à l'homme, nous avons vu notre cerveau subir une poussée vers l'avant.
Dans le même temps s’est produit un développement considérable de la zone qui se trouve au dessus des yeux et derrière le front.

Le découvreur de ces « aires préfrontales », le Russe Luria, disait d'elles qu'elles constituaient « Le lobe de la civilisation ».

Les aires préfrontales : probablement ce qui distingue l’humain des animaux

On ne comprend l'importance de cette zone que lorsqu’elle est absente et que le sujet est observé de l'extérieur.
(Les patients dont les aires préfrontales ne fonctionnent pas bien ont en effet comme premier symptôme de ne pas être conscients de leur trouble.)

Cette zone est nécessaire à la maîtrise consciente des instincts et des émotions. Sans elle il ne peut y avoir de rapports justes avec les autres (ni fusionnels, ni conflictuels), et il ne peut y avoir de projection dans l'avenir à partir des expériences passées.  Pourtant l'intelligence mesurée par le QI reste intacte.

On dit que les personnes sans aires préfrontales, tout en étant intelligentes, se comportent comme si elles ne l'étaient pas.

Cette zone est nécessaire à l'optimisation des fonctions exécutives : fonctions organisatrices supérieures et encodage comme décodage des éléments de la mémoire.

 

Et devinez ce que fait l’activité physique là-dedans …

La grande neuroscientifique américaine Wendy Suzuki, mondialement renommée pour ses travaux sur la mémoire, a eu l'idée d'étudier les effets de l'activité physique sur ces fameuses fonctions exécutives qui sont un peu le sommet des fonctions cognitives des humains.

Elle s'est aperçu que l'activité physique, à raison d'une heure par jour, pendant un semestre, avait un effet très bénéfique sur ces fonctions, bien observable sur le test de Stroop et  le Trail making test.

 

--------Un jour il sera interdit d'aller à l'école autrement qu'en transport actif--------