Avertir le modérateur

03/09/2011

Musique et cerveau

Apprentissage et musique.

Sur ce sujet passionnant il est curieux que fort peu de travaux aient été publiés.

En voici un de Joseph C. La Voie et Betty R. Collins, publié dans le « Journal of youth and adolescence » .



356 jeunes ont été étudiés et répartis au hasard en différents groupes.

On leur a demandé d’apprendre de la littérature (un passage de Camus), des mathématiques (introduction aux probabilités), de la physique-chimie (démon de Maxwell en thermodynamique et chimie des planètes), et enfin des sciences sociales (la Chine sous l’organisation communiste),  en écoutant du rock and roll, de la musique classique, ou en silence.

L’apprentissage concernait un document à apprendre en 30 minutes.  La musique était diffusée avec une pression sonore de 50 décibels. Le contrôle des connaissances s’est fait par un questionnaire à choix multiples de 25 questions pour chaque sujet. On a évalué les connaissances selon les groupes, immédiatement, le lendemain et à 3 jours.

 

Les  résultats ont été statistiquement significatifs et ont montré que les meilleurs résultats étaient obtenus dans le silence, surtout pour les sciences. Puis vinrent le groupe classique et en dernier le groupe rock and roll. A 3 jours il y a un avantage global d’environ 12 % pour le silence par rapport au rock et de 4% en faveur du classique par rapport au rock.

 

Si on considère que l’apprentissage se comporte probablement  un peu comme des intérêts composés, au fil des années, on comprend que tout cela peut avoir des effets considérables, et avoir une part importante dans les problèmes d’apprentissage constatés par tous les enseignants. En effet un simple calcul d'intérêts composés à 12 % sur 12 ans pour un bachelier et sur 17 ans pour un bac+5 donne une division par 4 des connaissances pour le bachelier sous rock et par 7 pour le bac +5. Et encore l'expérience ne fut faite qu'avec un très modeste 50 décibels (c'est à dire le niveau de bruit d'un lave vaisselle ou encore d'une bibliothèque dans laquelle personne ne parle, c'est  bien moins que le niveau d'une conversation ordinaire), et sur 30 minutes seulement.

 

Un début d'explication neurophysiologique de la nocivité,  sur les apprentissages, des musiques contenant des stimulis rythmiques forts  et administrés autour de 1 par seconde (à peu près tout ce qui est diffusé en permanence dans les radios, les télévisions, les baladeurs, les ipods, les centres commerciaux, beaucoup de lieux publics et les autoradios, ce qui aboutit à une exposition de près de 10 heures par jour pour la majorité de nos contemporains) pourrait se trouver  ici

Les commentaires sont fermés.

 
Toute l'info avec 20minutes.fr, l'actualité en temps réel Toute l'info avec 20minutes.fr : l'actualité en temps réel | tout le sport : analyses, résultats et matchs en direct
high-tech | arts & stars : toute l'actu people | l'actu en images | La une des lecteurs : votre blog fait l'actu